En cette fin de mois de mai, nous sommes allés à la rencontre des étudiants en deuxième année de médecine à la Faculté de Médecine et de Maïeutique Lyon Sud. Dans le cadre de leurs études, afin de mieux appréhender leurs pratiques en tant que futur médecin, il est nécessaire qu’ils soient sensibilisés au handicap. Les médecins à en devenir ont une semaine de sensibilisation sur la thématique du handicap mental avec des conférences, des intervenants extérieurs, des professeurs…
En complément de cette formation théorique, ils doivent effectuer un stage de 3 jours au sein d’une association et certains viennent ainsi découvrir l’ALGED. Les étudiants étaient répartis sur tous les sites de l’ALGED. Nous les avons rencontrés à l’ESAT Hélène Rivet, au Foyer de Vie de La Providence et au SAJ de l’Île Barbe.
Première expérience dans le monde du handicap
Pour tous cette immersion dans le monde du handicap réussie. Vincent Ferrer Mora explique : « c’est une première expérience pour moi avec des personnes en situation de handicap. Ce qui est génial, c’est qu’il est très facile de discuter de pleins de sujets différents. Ils sont très accessibles et curieux ». Nathanaël Goy-Kowalski relate « j’ai été très surpris de découvrir que les personnes accompagnées étaient très engagées dans leur travail. J’ai découvert qu’il existait également une troupe de théâtre qui faisait ses propres pièces. »
Evolution du regard des jeunes sur le handicap mental
Ces contacts avec les personnes accompagnées ont permis aux étudiants de réfléchir à propos des richesses et des tabous qui pouvaient exister. Pour Afrae Haoufiya « la plupart des gens ont des tabous autour du handicap, ils ne savent pas comment s’exprimer et ont peur de les froisser. Ce que j’ai appris, c’est qu’il faut rester naturel. Certaines personnes accompagnées m’ont enseigné la langue des signes. J’ai envie de la découvrir encore plus et de l’apprendre pour changer les choses. » Pour Nathanaël Goy-Kowalski « il y a énormément de stéréotypes sur les personnes en situation de handicap notamment sur le fait qu’elles ne peuvent pas travailler. C’est complétement faux. Je trouve que c’est une excellente initiative de la part de la fac d’avoir instauré cette semaine sur le handicap. » Pour Loreline « ils ne voient pas le monde de la même manière que nous, c’est intéressant et enrichissant car ils ont une autre manière d’appréhender les choses qui est moins compliquée que la nôtre ».
Apport de cette immersion
Ce stage de trois jours aura permis aux étudiants une vraie immersion dans le quotidien des professionnels. Pour eux, futurs médecins, cela leur aura un impact dans leur quotidien professionnel comme personnel. Selon Eva , qui a réalisé ce stage sur le site de La Providence « je saurai dorénavant mieux me positionner avec les personnes en situation de handicap ». Nathanaël Goy-Kowalski nous explique « les médecins ont beaucoup d’appréhension quand ils reçoivent des personnes en situation de handicap. Ils ne savent pas comment gérer l’aspect humain avec elles car ils voient uniquement pathologies apprises en cours et n’en ont pas forcément rencontré dans le cadre de leur stage. C’est pour cette raison que ces trois jours sont intéressants ».
Pour les professionnels de l’ALGED aussi, ces moments partagés sont riches et permettent de partager leur quotidien de travail, de simplifier les futurs échanges.
Une expérience enrichissante, pleine de découvertes pour ces médecins à en devenir. Cette immersion de 3 jours leur a permis d’avoir une première expérience avec des patients potentiels, de changer leur regard en tant que spécialiste mais aussi en tant que citoyen.