Depuis plusieurs mois, le site Grappillon-Marguerites travaille à la relocalisation de l’activité de l’IME Le Grappillon sur le site de Genas. Effectivement, l’ALGED est actuellement locataire des locaux du Grappillon et le nouveau propriétaire des lieux ne souhaite pas renouveler notre bail, qui se termine à l’été 2023. Un regroupement sur un même site sera aussi l’occasion de repenser et améliorer l’accueil des enfants dans des locaux conçus pour répondre à leurs besoins.
C’est ainsi que le projet de regroupement des IME Le Grappillon, Les Marguerites et du SESSAD Saint-Exupéry est né. Fin septembre, une rencontre a pu être organisée avec les familles afin de présenter le projet.
Un projet adapté au public accompagné
En ce début de soirée automnale, nous retrouvons quelques parents installés dans la salle de l’IME Les Marguerites, d’autres étaient déjà connectés et prêts à suivre le projet à distance sur le grand écran de la salle. Magali Villar, directrice du site, nous accueille accompagnée de l’assistant à maîtrise d’ouvrage Stéphane Courteix (cabinet atisPHALENE). Le directeur général de l’ALGED, Thierry Bernelin et le Président, Jean-Pierre Villerot, ont également tenu à venir pour échanger avec les familles présentes.
« Le projet a été pensé pour répondre au mieux aux besoins des jeunes accompagnés selon leur tranche d’âge » explique en introduction le Président. « Il a été pensé en 3 « sections » : pour les enfants jusqu’à 12 ans, les jeunes en âge d’aller au collège et ceux en âge d’aller au lycée. »
Un projet qui implique tous les acteurs
« Nous avons déposé le permis de construire le 30 août », explique monsieur Bernelin. « Nous avons pris le temps de le construire, avec les salariés et les équipes de direction. Il a été présenté au CVS et demain aux voisins de l’IME ». Après avoir écouté les remerciements adressés aux professionnels de l’ALGED impliqués dans ce projet, on comprend tout l’enjeu de la réflexion. L’objectif étant de créer un lieu adapté à chacun, tout en prenant en compte les besoins des jeunes. Cela n’a pu se faire que grâce à l’organisation du programme de manière participative. La mise en place de groupes de travail a permis aux professionnels des différents pôles du site (pédagogique, éducatif, thérapeutique, administratif) d’exprimer leurs attentes à partir de leur expertise à l’architecte.
Le Conseil d’Administration a également soutenu le projet à l’unanimité et l’ARS a déjà donné son feu vert pour le financier.
Des espaces de travail mais aussi de confort et de détente
Stéphane Courteix a ensuite pris le temps d’expliquer, étape après étape, bâtiment par bâtiment, le projet créé avec l’architecte. L’organisation est pensée pour permettre des décloisonnements en petits groupes, chaque section comportant 3 sous-groupes de 12 jeunes. Le projet devra correspondre au rythme de chacun des jeunes et sera tourné vers l’extérieur dans une dynamique inclusive.
La reconstruction se fera avec de nombreux espaces extérieurs dédiés, des préaux et espaces végétalisés structurent les lieux. Le projet s’inscrit évidemment dans le respect des règles d’urbanisme qui consistent à conserver 30% d’espace vert. Une volonté qui s’inscrit également dans la logique de RSE que met en place l’ALGED. Il a donc fallu optimiser les surfaces et pour un plus grand confort, l’architecture permet une augmentation de 10m2 de plus par enfant, pour Le Grappillon comme pour Les Marguerites, soit autour de 29m2 par jeune. Chaque groupe disposera d’espaces éducatifs et pédagogiques ainsi que d’espaces partagés avec le reste de la section. Des espaces de retrait ont été pensés pour les jeunes ayant besoin de moments plus calmes. D’autres espaces sont très spécifiques aux attentes des jeunes comme « le foyer » spécialement prévu pour les plus âgés, qui reprend le modèle des collèges ordinaires. Ici, chacun pourra choisir un lieu où il se sent à l’aise. Les espaces de travail des professionnels sont aussi repensés : par exemple le pôle thérapeutique aura une position centrale de sorte que les jeunes n’auront plus à se déplacer trop loin pour leurs soins et rééducations.
Un autre point fort évoqué, est le non-croisement entre les véhicules, les piétons et les vélos tout en conservant les espaces verts.
Un calendrier fixé pour travailler le plus efficacement sans perturber les jeunes
De septembre à mars 2022, les instructions du permis de construire seront données et viendra le temps de consulter les entreprises. Les travaux devraient ainsi pouvoir commencer juste avant l’été 2022 et tout à été pensé évidemment, pour qu’il n’y ait aucune interaction entre les zones de travaux et l’accompagnement des enfants qui se poursuit. Une partie des bâtiments sera préfabriquée. Cela permettra également de limiter les nuisances et réduire les impacts environnementaux.
Lors de la rentrée de septembre 2023, les jeunes pourront découvrir leur nouvel IME.