Depuis quelques semaines, certains proches de personnes accompagnées sont inquiets de l’avenir de l’ESAT La Roue situé à Rillieux-la-Pape. Pour autant, rien n’est à ce jour défini et l’ALGED réfléchit à de nombreuses pistes pour trouver la solution la plus adaptée pour tous.

 

Un projet global qui doit être pensé à long terme

L’ALGED travaille depuis plusieurs années à la réflexion de l’évolution de ses établissements, dont le devenir de l’ESAT Lafon situé à Villeurbanne. Comment reconstruire un lieu adapté alors même que les locaux actuels sont vétustes et ne correspondent plus aux besoins des travailleurs en situation de handicap ? Et à l’ESAT La Roue à Rillieux-la-Pape, comment accompagner les personnes vieillissantes qui ne sont plus en capacité de travailler en ESAT ? Comment réorganiser des sites qui, dans leur configuration actuelle, ne sont pas adaptés alors même que d’autres lieux géographiques pourraient être davantage appropriés ?

 

Adapter les établissements aux besoins des personnes et du territoire

« La question de l’ESAT de Rillieux-la-Pape fait partie d’un projet global » explique Thierry Bernelin, directeur général de l’ALGED. « En effet, l’ESAT compte aujourd’hui 150 places, ce qui est trop important par rapport aux besoins du territoire. Nous sommes donc en train de travailler à plusieurs hypothèses mais cette réflexion prendra encore quelques mois. L’ALGED souhaite à la fois résoudre les difficultés tout en ayant la motivation du meilleur accompagnement possible des personnes par l’association, qui est l’essence même de l’ALGED. »

 

Une association de familles

Le Conseil d’Administration, constitué de familles, est au cœur de cette réflexion. « L’ALGED a le souci de ne laisser personne sur le bord du chemin », précise Bruno Iacono, vice-président de l’association et lui-même frère d’une personne accompagnée. « Nous sommes une association de familles, gérée par des familles. Nous sommes donc tous concernés par ces décisions. Cette étude de regroupement, pour les ESAT La Roue et Lafon, est une hypothèse parmi d’autres et aucune décision n’est prise. Nous-mêmes, étant parents de personnes en situation de handicap, nous avons bien cette perception de l’inquiétude légitime qui peut se faire jour avec ce projet et des craintes que peuvent générer un changement. Nous sommes tous confrontés à ce souci pour nos proches en situation de handicap un jour ou l’autre. Nous ne prenons donc pas ces inquiétudes à la légère et nous sommes très attentifs à ce que chaque personne retrouve une situation correspondant à ses besoins. C’est l’ADN même de l’ALGED. »

 

Une première étape pour un projet de plusieurs années

Pour que ce projet soit pertinent à long terme, pour que chaque étape soit travaillée de la meilleure manière possible, l’ALGED a souhaité n’écarter aucune piste. Ces pistes seront discutées avec les administrateurs, lors d’un Conseil d’administration dédié à ce sujet en ce mois de février. Les études en cours prendront encore 2 à 3 mois et les résultats seront partagés avec toutes les parties prenantes de ce projet. La mise en œuvre de ce projet se déroulera certainement sur une période de 2 à 3 ans lorsque la décision aura été prise. C’est pourquoi l’ALGED travaille à développer une vision prospective également pour anticiper et se projeter selon les besoins à venir d’ici plusieurs années.