Un grand merci à Nadine Micholin
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« Isabelle Burtin, gérante de La Rivière de Carreaux, Lyon 6e, a fourni gracieusement des carreaux à la demande de l’ALGED île Barbe, Caluire, pour la réalisation d’une fresque en mosaïques. Une première réalisation pour ce centre qui propose des activités de jour.
En octobre 2022, Isabelle Burtin, gérante de La Rivière de Carreaux, boutique de revêtement en tous genres ancrée depuis 2005 à Lyon 6e , est contactée par Benoit Mentré, moniteur éducateur depuis deux ans auprès d’adultes en situation de handicap mental à l’ALGED île Barbe.
« Benoit Mentré cherchait à récupérer gratuitement des carreaux en fin de série ou à recycler pour monter un projet de fresque en mosaïque. Il souhaitait un maximum de couleurs, des carreaux pas trop épais afin d’être découpés (0,4 mm max) pour couvrir la fresque. J’ai questionné mes fournisseurs en Europe. Un fournisseur espagnol a accédé à ma demande en m’envoyant des boîtes complètes. Cela prouve la qualité et la générosité de nos partenaires », souligne Isabelle Burtin.
La présidente de la Fédération Le 6 est ravie de ce coup double : » Il faut penser aux plus démunis. Cela permet à des jeunes en situation de handicap de s’occuper. De plus, ce geste permet de lutter contre le gaspillage en donnant une seconde vie à des matériaux voués à disparaître. Ce don équivaut à 1800,00 €TTC. À l’heure où les matériaux ont considérablement augmenté, ce n’est pas négligeable. Et puis cela donne une autre idée du commerce ! Nous-mêmes, mettons chaque année dans notre boutique à disposition des carreaux de fin de collections. »
Le souhait de pérenniser cette activité
De leur côté, les membres de l’ALGED avancent à leur rythme. « Cette association avec un commerce lyonnais est une première », confie Benoit Mentré. « On avait perdu espoir jusqu’à ce que La Rivière des Carreaux accède à notre demande. Nous avons récupéré du très bon matériel et on s’est senti pris au sérieux » se félicite l’éducateur. Pour ce processus de travail en commun au long cours, il anime un atelier fixe de deux heures par semaine tous les jeudis matin de trois personnes. « Ici, la temporalité n’est pas la même. Nous avons besoin de temps. Je dessine des motifs floraux. L’activité est perçue comme un rituel. Elle crée de l’apprentissage autour de la pédagogie, précision, créativité. »
De la main-d’œuvre est nécessaire pour casser les carreaux, les découper, coller, plâtrer, voire cimenter les mosaïques puisque cette fresque à trois faces d’un mètre carré, sera posée à l’extérieur du local sur un bloc de béton. « On aimerait bien pérenniser cette activité car il nous reste encore de la matière et ouvrir d’autres partenariats », ambitionne Benoit Mentré. »