La maison de retraite Thérèse Couderc a eu à cœur de soutenir le projet « jardinage » de l’IME de Fourvière voisin, en proposant de laisser à disposition une parcelle de leur terrain. Les jeunes, accompagnés des professionnels de l’IME, se sont lancés un nouveau défi en transformant le terrain en un véritable potager. Dès lors, fraises, haricots, courgettes, navets ont pu sortir de terre. Et en seulement quelques mois, le résultat est spectaculaire.

Du concret pour ces jeunes

« Pour récolter les courgettes, vous les tournez et vous gardez le pétoncle. Le légume se gardera mieux », explique l’une des professionnelles en charge du projet à l’attention des jeunes. « Aujourd’hui, on voulait que les jeunes ramassent leur production et faire l’expérience d’enterrer une olla pour pallier les manques d’arrosage cet été » ajoute-elle.

Pour commencer cette année, c’est la section 2 qui a eu l’honneur d’initier le travail d’apprenti jardinier. Depuis le mois de février, il a fallu de la patience pour la 20aine de jeunes qui a commencé par retourner la terre, préparer le terrain. Ils ont également pu préparer en amont des semis à l’IME.

Le lien s’est tissé également avec le lycée horticole du Pressin. Les jeunes de l’IME ont pu rencontrer d’autres jeunes en apprentissage. Les plants de tomates, courgettes et pâtissons, ont été achetés dans une logique de circuit court. Par ailleurs, le jardin est entièrement écologique avec une règle claire : n’utiliser aucun produit chimique. En parallèle, le petit groupe prépare d’ores et déjà une parcelle qui sera exploitée en permaculture.

 

De nombreux objectifs pédagogiques en un seul projet

Une professionnelle explique « C’est intéressant, c’est physique. Les jeunes sont parfois réticents mais cela englobe plusieurs aspects éducatifs. L’an prochain, le thème de la section 2 ce sera « la nature et nous ». C’est clairement un travail sur la saisonnalité, on s’interroge sur notre manière de consommer, cela permet de parler de l’équilibre alimentaire, de l’écocitoyenneté. Et au-delà de ces aspects concrets, le rapport au vivant, le fait de prendre soin de la biodiversité, l’apprentissage au vivre ensemble…

Cela permet aussi de faire le lien avec la mise au travail : on se déplace en dehors de l’IME, on est hors les murs. Travailler ailleurs, c’est apprendre à respecter le lieu où l’on se trouve, s’adapter aux horaires, toujours ranger les outils.

Et les jeunes, parfois réticents au départ, se prennent vite au jeu

« J’aime bien les fleurs. » Explique Amelia. Pour Abigael, c’est l’intérêt du collectif et du vivant qui prime « J’aime partager avec tout le monde. C’est la première fois que je m’occupe d’un jardin. J’en ai un chez moi, j’arrose les plantes. Ici, j’ai planté, mis des graines… Ce que je préfère c’est arroser les plantes, en prendre soin. Je me sens bien, je me sens cool ».

Gédéon semble très volontaire également « Moi je viens depuis le début. J’adore bêcher, planter… Le problème c’est qu’on est envahi par le liseron. Et là on est en train d’enlever la terre pour mettre l’olla. »

 

Et pour la suite ?

Les résultats de ce projet florissant ne font pas de doute et chacun est déjà prêt pour la saison à venir, « L’an prochain, on récoltera les potirons, les pommes de terre. Les récoltes pourront servir pour les activités cuisines de l’IME ; et de cette manière les jeunes pourront appréhender le cycle complet : planter, soigner et consommer…